Ce logiciel d'irrigation, mis en place en collaboration avec la Chambre d'Agriculture, donne les doses d'eau nécessaires pour irriguer une exploitation de canne à sucre, en limitant les pertes par drainage. Il est destiné à l'encadrement agricole et aux agriculteurs.
En utilisant un modèle de bilan hydrique PROBE-w, OSIRI (Outil Simplifiée pour une Irrigation Raisonnée et Individualisée) permet de déterminer les doses d’apport en eau pour chaque jour du cycle cultural, dans chaque secteur irrigué de l’exploitation. Outre les paramètres permettant de calculer le bilan hydrique par secteur, le calcul intègre les données du climat local, ainsi que le dispositif d’irrigation et les choix de l’irrigant.
Obtenus en millimètres d’eau, les résultats sont convertis en durée d’irrigation (heure) ou en mètres cubes selon le matériel. Ces doses conseillées tiennent compte de la surface des secteurs d’irrigation.
OSIRI est désormais la référence des agriculteurs irrigants conseillés par la Chambre d’Agriculture.
En plus de la vision globale du besoin en eau d’irrigation, OSIRI apporte deux innovations de taille : proposer une date de sevrage optimale et permettre l’ajustement des irrigations par l’agriculteur en fonction des pluies réellement tombées. Pour cela, en complément de la fiche de conseil, l’agriculteur reçoit une fiche individualisée : Module d’Ajustement des Irrigations par l’Agriculteur (MAIA).
MAIA se présente sous la forme d’un tableau mettant en correspondance des niveaux de pluies mensuels avec des nombres de jours d’arrêt d’irrigation. Si la quantité des pluies réelles se révèle supérieure à celle des pluies théoriques pris en compte par le calcul d’OSIRI, l’agriculteur sait, grâce à MAIA, pendant combien de jours l’irrigation doit être interrompue pour valoriser ce surplus d’eau. L’information sur les pluies réelles est recueillie par un réseau de stations météo disséminées à travers l’île ou par l’agriculteur lui-même s’il possède un pluviomètre.
Avec le conseil OSIRI, les doses apportées sont en diminution, il n'y a pas de pertes significatives par drainage, sauf en cas de fortes pluies, et la production est maintenue.
En culture pluviale, il permet d'évaluer, par parcelle, les stress hydriques et l'intérêt ou non de passer d'une culture pluviale à une culture irriguée.