REUNION - Présentation du projet Ecotone - PN Réunion 2017

Mise en ligne par (Nom) : Stéphane Saj
Date de mise en ligne : 29.01.2019
Description : Projet ÉCOTONE : Une dynamique agroécologique sur les Hauts de Montvert, île de La Réunion


La terminologie et les opinions exprimées dans cette publication, de même que la présentation, ne sont en aucune manière celles du Parc National de La Réunion ni celles de la SEDAEL-SICAREVIA. Le présent ouvrage a pu être publié grâce au soutien financier du Parc National de La Réunion et de la SEDAEL-SICAREVIA.
Droits d’auteur : © 2016 SREPEN, Parc National de La Réunion / SEDAEL-SICAREVIA

La reproduction de cette publication à des fins non commerciales, notamment éducatives, est permise sans autorisation écrite préalable du détenteur des droits d’auteur à condition que la source soit dûment citée. La reproduction de cette publication à des fins commerciales, notamment en vue de la vente, est interdite sans autorisation écrite préalable du détenteur des droits d’auteur.


Proposition de citation :
Jauze L. (Coord.). 2017. Projet ÉCOTONE : une dynamique agroécologique sur les Hauts de Montvert, île de La Réunion. Parc National de La Réunion, SEDAEL
/ SICAREVIA, SREPEN. 331 p. + annexes



Présentation du cas


La Société d’Études, de Développement et d’Amélioration de l’Élevage Local (SEDAEL), filiale de la coopérative agricole
SICAREVIA fait face à une demande croissante du marché locale. Pour satisfaire cette demande et pérenniser la filière viande
bovine il devient urgent d’augmenter les surfaces agricoles dédiée à l’élevage. Si les extensions sont limitées au niveau des mipentes de l’île et vers les basses altitudes de l’île, en revanche les parties hautes offrent des possibilités, théoriques, de mise
en valeur. C’est le cas à Montvert les Hauts. La SEDAEL pourrait bénéficier de plusieurs dizaines d’hectares supplémentaires
sur un terrain en amont de la zone qu’elle occupe actuellement. Toutefois, l’espace « convoité » est placé dans une
configuration particulière :
- il est situé dans la zone d’adhésion du Parc National de La Réunion ;
- il est limitrophe au cœur du Parc National, du bien du Patrimoine Mondial et d’un Espace Naturel Sensible ;
- il est classé en zone N (Naturelle) au Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune de Saint Pierre ;
- il est en EBC (Espace Boisé Classé) sur ce même PLU.
Compte tenu de ces éléments, et puisque le site ne figure pas dans une zone agricole des documents d’urbanisme et
d’aménagement local et régional, la requête de la SEDAEL ne peut trouver de réponse favorable. Pourtant, la situation peut
a
priori
être « débloquée ». Le Parc National est en effet attentif aux activités existantes dans la zone d’adhésion et l’un des axes
de la Charte du Parc National est d’accompagner les projets et initiatives. Par ailleurs, la zone concernée – de par son couvert
important en espèces exotiques envahissantes – constitue une menace sur les milieux naturels en amont. Une activité agricole en limite du cœur du Parc National, si elle est bien dirigée, pourrait être une des solutions pour limiter les invasions biologiques.


Le Parc National de La Réunion, tout comme la SEDAEL, sont demandeurs d’une étude pour vérifier cette hypothèse.
En décembre 2015, le Parc National de La Réunion et la SEDAEL-SICAREVIA signent une convention, financent la présente étude et en confient la coordination à la SREPEN-RNE (Société Réunionnaise pour l’Étude et la Protection de l’Environnement). Il s’agit là d’un partenariat au symbole fort. L’objectif est de démontrer qu’il est possible, avantageux et nécessaire de faire travailler ensemble deux acteurs incontournables de l’aménagement du territoire. Cette étude s’inscrit dans cette perspective mais elle a aussi l’ambition de dépasser le seul contexte de Montvert les Hauts. L’un des objectifs, avoué et assumé, est de proposer une méthodologie – ou tout du moins une approche – sur laquelle pourraient s’appuyer d’autres projets ayant une
problématique semblable dans les Hauts de l’île de La Réunion. Le cas présenté ici n’est pas isolé, en effet. Il existe de
nombreux secteurs qui jouxte le cœur du Parc National de La Réunion et qui sont classés en zone N et en EBC. Les espèces
exotiques qui prolifèrent en leur sein rende parfois injustifié, voire obsolète, ce classement. L’idée générale est de valoriser
ces espaces pour développer les activités économiques et participer à la conservation de la biodiversité. Il est possible – et
souhaitable – de conjuguer (de réconcilier ?) agriculture et écologie : la première pouvant agir positivement sur la seconde et
inversement. C’est l’essence même de ce projet baptisé ÉCOTONE, terme emprunté à la biogéographie où l’idée première reste
l’immixtion ou plutôt la commixtion
1

Date d'édition : 29.01.2019
Type de ressource : Rapport technique
Zone géographique : La Réunion
Filières : filiere-test
Thématiques : Agroforesterie