Présentation générale des RITA
Bienvenue sur Coatis, le système de gestion de l'information des Réseaux d'Innovation et de Transfert Agricole dans les Départements d'Outre-Mer.
Les Réseaux d'Innovation et de Transfert Agricole (RITA) ont été mis en place fin 2011, suite au Conseil Interministériel de l'Outre-Mer (CIOM) de 2009. Ils visent à accompagner le développement local des productions de diversification animale et végétale dans les Départements d'Outre-Mer (DOM). Ils regroupent l'ensemble des acteurs du dispositif Recherche-Formation-Développement des DOM et ont pour objet de co-construire et de réaliser des actions de recherche et développement, d'expérimentation, de démonstration et de transfert en réponse aux besoins exprimés localement par les professionnels de l'agriculture.

Présentation de l'agriculture du territoire
La Réunion est située dans l'Océan Indien, à 800 km à l'Est de Madagascar et à 9 400 km de Paris. La superficie totale de 250 370 Ha, les reliefs (0 à 3 070 m), le climat (zones à forte pluviométrie, zones à déficit hydrique, cyclones) et la population croissante (840 000 habitants) en font un territoire contraint avec un foncier inégalement réparti (pentes, Parc National, Volcan, urbanisation) et très prisé. La SAU ne représente que 42 800 Ha.
L'agriculture réunionnaise s'articule autour d'une filière pivot, la canne à sucre (24 000 ha) et des filières de diversification : élevage (12 000 Ha) et horticulture (6 000 Ha).
La Réunion compte 21 700 actifs agricoles (10 % des actifs) et près de 7 600 exploitations, avec une taille moyenne de 5,6 Ha, et reposent sur un modèle familial à préserver.
La filière Canne-Sucre de La Réunion, 1ère filière agro-industrielle de l'île, génère plus de 18 300 emplois directs, indirects et induits, parmi lesquels 10 500 dans le domaine agricole. Chaque année, environ 1,9 million de tonnes de canne sont récoltées pour une production moyenne de 210 000 tonnes de sucre. Outre la production de sucre, principal produit exporté de l'île, la filière valorise l'ensemble des coproduits issus de la transformation de la canne en sucre. La bagasse qui est bruÌ?lée dans les centrales thermiques permet de couvrir 10 % de la consommation électrique de l'île. La mélasse sert à la fabrication du rhum et à l'alimentation animale. Les écumes de sucrerie et les cendres de bagasses s'utilisent en tant qu'amendement pour les sols. Enfin, la paille de canne permet de répondre à un tiers des besoins en fourrage et litière des filières animales de l'île.
Les filières animales sont très structurées (depuis 1974) et s'organisent autour d'une interprofession forte qui regroupe producteurs, transformateurs, distributeurs, importateurs et provendiers. Les filières organisées représentent plus de 800 producteurs.
L'élevage est pratiqué dans 45 % des exploitations (dont 21 % en polyculture élevage) et couvrent près de 50 % des besoins du marché local (presque la totalité pour le porc et la volaille, viandes traditionnellement les plus consommées) avec une production de viande de 25 000 T annuelles.
Les cultures fruitières et légumières couvrent 13 % de la surface agricole utile mais produisent 43 % de la valeur de la production agricole de l'ile et représentent environ 3 000 emplois (2 000 exploitations agricoles et 5 000 ha).
En 2015, neuf organisations de producteurs regroupent plus de 400 agriculteurs produisant 18 000 t annuellement soit environ 20% de la production totale estimée du secteur. La production totale variable selon les aléas climatiques, est globalement estimée à 50 000 t de fruits et 50 000 t de légumes par an.
Les données actuelles disponibles sur le secteur établissent que la production locale de Fruits et Légumes répond à 75 % des besoins du marché dit «frais».

Présentation des acteurs et du partenariat
Le Cirad Réunion-Mayotte, implanté à la Réunion, est basé principalement sur deux sites. Il dispose de plusieurs laboratoires et centres d'expérimentations répartis sur l'île. Avec un rayonnement dans tout l'Océan Indien, le Cirad Réunion-Mayotte compte 180 chercheurs et techniciens.
La Réunion bénéficie également de la présence d'eRcane (Centre de recherche et développement de la filière canne à sucre) et l'ARMEFLHOR (Association Réunionnaise pour la Modernisation de l'Economie Fruitière, Légumière et HORticole).
La Réunion dispose aussi des centres d'expérimentations que sont les exploitations agricoles des établissements d'enseignement agricole.
Enfin, le partenariat regroupe également le FDGDON et le GDS sur des expérimentations et expertises dans les domaines du végétal et de l'animal, ainsi que tous les acteurs locaux du développement agricole (DAAF, Chambre d'agriculture, coopératives, SAFER, CTICS, Interprofessions, Organisations de Producteurs...).

Les grandes lignes des activités RITA du territoire
Pour son secteur canne à sucre, le RITA organise ses actions autour de quatre groupes de travail :
  • la fertilisation organique dont la valorisation des matières fertilisantes d'origine résiduaire
et le fractionnement de la fertilisation ;
  • la maîtrise des mauvaises herbes en favorisant les traitements de prélevée ;
  • l'irrigation de la canne à sucre ;
  • la plantation et la mécanisation.

Pour son secteur horticole, le RITA couvre l'ensemble des productions végétales, excepté la canne à sucre.
Il comprend huit groupes opérationnels sur les thèmes suivants :
  • Surveillance et diagnostic des bioagresseurs et des auxiliaires
  • Mise au point de variétés et de techniques de gestion des cultures ? Conception de systèmes de culture innovants
Ces trois premiers groupes sont coordonnés dans le cadre de l'Unité Mixte Technologique Santé végétale et production agroécologique en milieu tropical (Cirad, Armelfhor, Fdgdon et Anses).
  • Pollinisation
  • Endémiques à usages agricoles
  • Réseaux de références en productions de diversification végétale
  • Homologation usages mineurs
  • Transfert et formation (piloté par la Chambre d'agriculture et le service formation de la
DAAF)

Pour son secteur animal, le RITA a retenu deux axes prioritaires : le sanitaire et les fourrages. Le volet sanitaire comporte cinq actions :
  • limiter les risques de contamination en salmonelles au sein de la filière volaille ;
  • améliorer la qualité de l'eau dans les élevages ;
  • mettre en place un réseau d'épidémiosurveillance ;
  • améliorer la qualité sanitaire des cheptels en limitant les risques « bavites » et « hémoparasitoses » ;
  • réduire la mortalité des veaux et améliorer la fertilité des vaches.
L'objectif du volet fourrages est d'améliorer la qualité des fourrages et la gestion des systèmes pour optimiser la ration alimentaire.

Contacts :
Animatrice du RITA Animal Réunion :
Pascale ACHARD
p.achard.frca@orange.fr
06 92 62 41 31

Animateur du RITA Canne Réunion :
Alizé MANSUY
mansuy@ercane.re
06 92 72 74 94

Animateur du RITA Horticole Réunion :
Guillaume INSA
insaguillaume@armeflhor.fr
06 92 87 63 08

Date de mise à jour : 10 novembre 2020